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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 16:36

Puisqu'il s'avère que ce sujet vous préoccupe, de plus en plus, également

merci de bien vouloir prendre connaissance

de la vision de mon ami Joseph Orszàgh

Mourir dignement en "nourrissant" notre Terre-Mère

Dans un monde de développement durable, on ne mourra pas : la fin de notre existence sera le commencement d'un ensemble d'autres vies...

Voici comment je vois ma mort, quand mon heure sonnera...

Ma dépouille sera exposée dans un funérarium où tous ceux que j'ai aimés, viendront me saluer et me souhaiter « bon voyage » dans l'au-delà. A cette occasion, on m'habillera dans mes plus beaux vêtements. Un maquilleur apprêtera mon visage pour que je puisse laisser une image digne à ceux qui m'ont connu et qui m'ont apprécié, voire aimé.

On veillera à ce que les fleurs apportées pour me saluer soient vivantes, sans objets (plastiques, métaux) inutiles à la vie. Ces fleurs m'accompagneront réellement dans mon chemin vers une nouvelle vie...

Après une cérémonie simple, ceux qui souhaitent me voir partir, se donneront rendez-vous au nouveau cimetière de la commune. Entre-temps, les hommes chargés de m'apprêter, enlèveront mes vêtements, mes bijoux, pour m'envelopper délicatement, en croisant mes bras sur la poitrine, dans un linceul fait d'un beau tissu de papier. On m'installera sur une sorte de civière richement décorée.

Au nouveau cimetière, la famille m'aura réservé une place pour un an. Sur cette place, d'environ 2 m², un lit douillet m'attendra déjà fait de bois broyé, imprégné d'eau et aussi d'une solution (1) qui nourrira tous ces êtres vivants qui prendront soin de mon corps. Ce lit sera installé, comme il doit l'être, à même le sol, pas sur du béton. On déposera mon corps enveloppé sur ce lit douillet garni de fleurs. Après le dernier adieu, le plateau d'une sorte de camion qui attendra déjà sur place, basculera et déversera environ 2 à 3 m³ de matières à composter (1) pour me couvrir intégralement, d’un manteau bien chaud et infiniment doux.

Les hommes chargés d'aménager mon avant-dernière demeure, ajusteront le tas pour en faire une sorte de monument vivant, qu'ils couvriront d'une couche faite de paille, de feuilles mortes, broyées, éventuellement mélangées avec de la tonte d'herbe séchée. Ce manteau est nécessaire pour me garder bien au chaud. Devant ma tombe, on érigera une stèle en bois sculpté, portant mon nom, ma date de naissance et ma date de décès. C'est ici que ceux que j'ai aimé pourront venir pour se recueillir, pendant un an.

Ma concession d'un an coûtera bien moins cher que celle dans l'ancien cimetière pour 5, 10, 25 ou 50 ans. Au bout d'un an, des hommes chargés de cette tâche, déferont ma « tombe » qui, pendant cette maturation, aura diminué de volume. Ils y trouveront mes os bien nettoyés (2) et séchés même, qu'ils ramasseront pour les mettre dans un ossuaire. Si mes proches le souhaitent, ils pourront les récupérer et le faire placer dans une cavité aménagée dans un mur qui fera office d'un lieu de recueillement.

Ceux dont les os ne seront pas réclamés, seront réduits en poudre pour en faire un amendement pour le sol contenant du phosphore et du calcium.

Ma chair, digérée par des myriades d’êtres vivants se sera transformée en un terreau qui sentira bon la terre des sous-bois. Cette partie de mon corps retournera dans sa dernière demeure : le sol qui nourrira hommes et bêtes.


Ma conscience sera tranquille,

car mon cadavre ne se décomposera pas dans le sol à deux mètres de profondeur pour produire des substances toxiques (cadavérine, putrescine, etc.) polluant les eaux souterraines. Mon corps ne sera pas incinéré en consommant beaucoup d'énergie, en polluant l'atmosphère, et le sol aussi avec mes cendres. Il ne sera intoxiqué, non plus, par aucun produit chimique pour retarder la décomposition.

Les protéines de ma chair se grefferont chimiquement sur les polymères naturels de la cellulose des matériaux végétaux, pour faire de l'humus pour le sol. A partir de cet humus, apporté aux terres agricoles, de nouvelles vies naîtront et nourriront plantes, hommes et animaux.

C'est l'ordre naturel des choses. Nous sommes nés de la vie de notre Terre-Mère, après notre parcours, nous « devons » y retourner pour que cela recommence jusqu'à la fin des temps... Cela fait aussi partie d’un monde de développement durable.


Joseph Országh

Mons, le 29 décembre 2013.

www.eautarcie.org

Mons, le 29 décembre 2013.

1D'un mélange fait de bois raméal fragmenté (BRF), de cartons d'emballage déchiquetés, papiers souillés, déchets verts broyés imprégnés au préalable avec l'eau de pluie. C'est la solution qui nourrira les bactéries qui conduiront mon corps vers la naissance de nouvelles vies.

2 Un tas de compost de 2 m³ ou plus, riche en matières cellulosiques, est fortement thermogène. Sa température peut monter jusqu’à 60, voire 70°C. C’est ce qui garantit la destruction des germes pathogènes et la digestion de la partie organique de mon corps.

afin de pouvoir mourir dans un monde de développement soutenable,

merci de me faire part de vos commentaires et suggestions

dans l'espoir d'une collaboration fructueuse

pour les faire adopter, dans les meilleurs délais, par les législations

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commentaires

B
si c'est Joseph Orszàgh que vous voulez contacter voici son adresse courriel joseph.orszagh@skynet.be sinon je pourrais fort vraisemblablement répondre aussi à vos questions
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N
C'est en cherchant à vous contacter que je suis tombée sur le souhait de vos dernières volontés. Je trouve cela d'une belle efficacité & congruent avec votre oeuvre. Pour ma part j'adhère pleinement à votre proposition. Espérons que nos élus y seront sensibles.<br /> Je me trouve au Mozambique, où nous créons une entreprise familiale avec mon mari natif du pays... Pourriez-vous nous aider à installer un système d'eau potable ? Eautarciquement votre. Nathalie
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J
Quelques idées et réflexions sur le compostage des dépouilles humaines<br /> <br /> L'élimination d'un corps humain par compostage mobilisera environ 2 m³ de matières d'origine végétale (BRF, déchets vers broyés, cartons d'emballage déchiquetés, papiers souillés, paille de papier, etc.). La décomposition des parties molles prendrait un temps qu'on pourrait estimer à environ un an. Dans certains cas, ce temps pourrait même être raccourci. A l'issue de ce traitement, du tas de compost on récupère un squelette bien nettoyé et propre. Les os pourraient être placés dans un ossuaire, à remettre à la famille. Si les os n’étaient pas réclamés, après broyage, ils deviendront un amendement agricole riche en phosphore et en calcium. <br /> Avantages du système :<br /> La décomposition du corps se fait dans des conditions aérobies (en présence d'air). Contrairement à ce qui se passe après enterrement, des substances toxiques, comme le cadavérine ou la putrescine, ne se formeront pas. Ces substances ne se forment que dans des conditions anaérobies (donc en l'absence d'air). Les cimetières ne pollueront plus les nappes phréatiques.<br /> Pas de dépenses d'énergie pour une incinération, avec le production d'un cendre polluant et une pollution atmosphérique.<br /> Obtention d'un amendement pour le sol, riche en matières organiques (humus). Le compostage étant thermogène, on assistera à l'élimination des germes pathogènes, donc le compost obtenu pourrait même servir à l'agriculture.<br /> La décomposition ne dure qu'environ un an. Ce sera le temps « standard » d'une concession de place (environ 2 m²) en cimetière. L'ossuaire pourrait être placé dans un monument funéraire en option. Un tel monument abritant seulement un ossuaire de petite taille, n'occuperait pas beaucoup de place.<br /> On se passe de cercueil. Le mort est présenté en funérarium pour une cérémonie, sur un socle décoré. A l'issue de la cérémonie, le mort est dépouillé de ses vêtements et enveloppé dans un tissu souple en papier à la manière une momie. Le corps sera enseveli dans le tas de compost dans cet apparat qui, à son tour se décomposera aussi – intégralement.<br /> Pas de changement au niveau des cérémonies religieuses ou autres. Sur demande, le placement et l'ensevelissement du corps dans le tas de compost pourraient même être publique, dans le cadre d'une cérémonie funèbre. Une option de luxe (donc plus coûteuse) serait la location d'une place de compostage pour un an dans un cimetière aménagé comme un grand jardin fleuri.<br /> L'émergence d'une vision nouvelle sur la vie et la mort, en accord complète avec les traditions. « Nous sommes faits de poussière et nous serons poussière ». Le compostage des dépouilles mortelles est aussi « un retour au sein de notre Mère : la Terre, mais en donnant de nouvelles vies ». « La Terre nous a nourri pendant notre vie. À la fin de celle-ci, c’est notre corps qui nourrira la Terre. » <br /> Contrairement à l'enterrement et à l'incinération, pendant le compostage, pour le défunt, la porte vers le retour à la vie reste ouverte. Une personne « enterrée vivante » par erreur médicale, en se réveillant dans un tas de compost a tout le loisir d'en sortir assez facilement.<br /> <br /> Une dépouille ensevelie dans un tas de compost n'est jamais dérangé par des animaux charognards éventuels. La co-polymérisation des molécules de la cellulose des végétaux et des acides aminés des dépouilles, coupe le dégagement d'odeur pouvant attirer des charognards. C'est l'hydrolyse enzymatique des acides aminés qui libère des molécules odorantes comme l'ammoniac, sulfure d'hydrogène, méthane, acides organiques, etc. La cellulose bloque ces réactions par inhibition. En milieu aérobie la greffe des acides aminés sur la cellulose se fait par élimination d'eau, mais avec un apport d'énergie dégagée par la combustion biologique d'une partie de la cellulose. C'est le compostage thermogène. Pendant ce processus, la température peut monter jusqu’à 70°C. <br /> <br /> Mons, le 24 mars 2014
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R
C'est effectivement une très bonne solution que ma dépouille puisse servir à créer de la vie. Je crains cependant que ce ne sera pas facile à faire adopter par le commun des mortels.
A
Composter nos chers animaux de compagnie est une première marche.<br /> <br /> Pour ma part, j'avais insisté pour recouvrir de compost la tombe de mon chien dans cette état d'esprit.<br /> Je l'avais déposé sur un lit de paille et recouvert d'un manteau de paille pour l'esthétique du moment où l'être cher disparaît de nos yeux; ensuite nous avons repris nos pelles et ensevelit le chien de compost, larmes à l'oeil et souriant en s’efforçant de penser à tous les bons moments.<br /> (pas d'odeurs)
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B
merci de me contacter par courriel francisbu@swing.be <br /> pour pouvoir échanger plus facilement afin de la faire accepter dans la législation
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F
C'est exactement ma pensée depuis tant d'années et je découvre seulement que je ne suis pas seule. Merci Joseph Orszagh!
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A
je suis pour cette méthode Joseph Országh - comment on abouti??
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