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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 15:30

Sombre bilan pour nos pratiques funéraires !

Au nom des Générations Futures, je me dois de vous alerter sur les dangers que nos pratiques, pourtant anodines au départ, font maintenant peser, de plus en plus, sur l'avenir de nos enfants.

Tout d'abord, car « On ne mourra pas d'en parler » et ce n'est pas Violette Daneau la réalisatrice du film du même nom qui me contredira .... !

Ensuite, s'il est certain que la mort reste un scandale, un fantôme qui nous habite, l’objectif est d’arriver à rendre ce fantôme créateur et non destructeur.

Et enfin parce que je viens d'y être confronté par 2 fois, coup sur coup, et chaque fois, la famille a décidé de faire « comme d'habitude », sans vraiment se rendre compte des impacts pour les Générations Futures.

Et là, je me suis dit qu'il fallait que je m'y colle pour que je puisse avoir, le moment venu, pour moi, ce qui me semble le plus juste ...quitte à faire évoluer la législation, si besoin en est, pour pouvoir réduire le « bilan carbone » de notre dernier voyage !

« Tu es poussière et tu retourneras en poussière »

Cela a abouti à l'Inhumation et à la Crémation qui se partagent le « marché » et ce malgré les fours crématoires ...

Nos corps étant de plus en plus gorgés de plombages, de prothèses métalliques ou autres, de résidus de médicaments, métaux lourds, pesticides, ... comme si cela ne suffisait pas, l'industrie de la « Après-Mort » en rajoute encore plusieurs couches avec la Thanatopraxie, les cercueils et ornements divers, sarcophages,....

Quand on enterre et (ou) incinère tout cela ... bonjour les dégâts !

Il est urgent d'informer les vivants des problèmes liés à nos coutumes en la matière pour qu'ils puissent sereinement prendre leurs dispositions à tête reposée, mais en bonne connaissance de cause, pour que leurs proches sachent à quoi s 'en tenir, quand le moment sera venu.

Car on dénombre quand même +/- 250 millions de morts chaque année dans le monde soit plus de 200.000 rien qu'en Belgique ... âmes sensibles, veuillez m'excuser, mais c'est une « biomasse » qu'on ne peut plus se permettre de perdre ni surtout de transformer en pollution sous prétexte ou malgré les « traditions »

D'autant plus que la crémation est entrain remporter un succès fulgurant : acceptée par l'Église en 1963 (Vatican II), seulement 0,9 % la choisissait en 1980 et déjà presque 50 % actuellement...

au Japon, 99 % des corps y sont incinérés !

INHUMATION

Compte tenu du manque de place dans les cimetières, on enterre de plus en plus profondément. Là, il n'y a plus d'air pour que puissent vivre les micro-organismes capables de recycler harmonieusement nos restes humains. Il s'en suit une production massive de cadavérine et de putrescine qui se retrouvent avec tous les produits chimiques, accumulés au cours de la vie, dans les nappes phréatiques. Pire, 30 voire 50 ans plus tard, selon les fossoyeurs chargés de réaffecter la place, quand plus personne ne s'occupe de la tombe, on retrouve beaucoup de corps pas encore décomposés mais « suintant » de toute part !

Que de frais et quel travail ingrat à charge de la communauté pour les rassembler par 200 dans des ossuaires.... saupoudré de chaux vive pour tenter, enfin, de les « éliminer » !

Le saviez-vous ?

CRÉMATION Les raisons pratiques Parmi les partisans de la crémation, la volonté de libérer leur famille des obligations liées à l’inhumation et à la sépulture est souvent associée aux raisons économiques. Il est vrai qu’une incinération suivie d’une simple dispersion des cendres, quand la distance au crématorium n’oblige pas à un long transport du corps, peut s’avérer moins onéreuse qu’une inhumation surtout par le choix d'un cercueil moins cher. Le parti pris philosophique ou écologique (!) Ceux qui envisagent d’être incinérés le font parfois par choix philosophique. Ils évoquent alors l’ultime sublimation du corps par le feu, vue comme une libération spirituelle. Plus nombreux encore (30 % d’après les enquêtes d’opinion) sont ceux qui se préoccupent de l'empreinte laissée sur la planète. Dans ce cas, il s’agit autant de « laisser la terre aux vivants », que de se mêler à nouveau, rapidement et harmonieusement, aux éléments qui composent notre univers. Cela, c'est qu'on nous laisse penser ...mais il faut savoir que la destruction, rapide par le feu, d'un corps humain, constitué à +/- 80 % d’eau, n'est pas une chose facile à réaliser, car il est extrêmement peu combustible.... La crémation doit se faire à plus de 1100 °C pendant +/- 1 h 30' ! Cette destruction, qui, dans le meilleur des cas, est imparfaite, puisqu'il reste toujours des os et les dents, est très coûteuse en énergie fossile (+/- 200 l d'équivalent mazout), en plus de celle du bois du cercueil... Les vêtements, les chairs, le cercueil, tout est transformé en gaz carbonique, oxyde d'azote, COV, SOx, Nox, particules cancérigènes (dioxine), mercure, plomb,cadmium, ... et en poussières qui s'envolent dans les fumées. C’est une catastrophe écologique, et les problèmes de santé sont nombreux aux abords des crématoriums car les filtres sont rarement vraiment efficaces et les polluants qui y sont retenus vont à l'égout, lors de leur nettoyage ! C'est d'autant plus grave que les stations d'épuration sont incapables de les éliminer ...ils se retrouvent « in fine » dans tout ce qui vit dans les fleuves et les mers, inexorablement ! Tant l'inhumation que la crémation, les 2 seules pratiques actuellement autorisées par les législations en Belgique, reviennent donc à empoisonner ceux qui restent : bel héritage, en vérité !

Comment réduire les impacts négatifs ? - Oublier la thanatopraxie (soins de conservation destinés à redonner aux cadavres l'apparence de la vie et à repousser la putréfaction) qui utilise des pesticides ou des biocides tels que formaldéhyde et paraformaldéhyde, produits très toxiques déshydratant et raffermissant des chairs, fongicides, bactéricides, virucides… Le logo " tête de mort " qui rappelle la dangerosité figure d'ailleurs sur presque tous les bidons de produits destinés à être injectés à la place des " fluides corporels " Ce sont des poisons qui empêchent la décomposition des corps, en restant toxiques dans le temps. D'autant plus que tous ces fluides corporels sont balancés, eux aussi, dans les égouts.... - autant que possible faire don des organes en bon état, enlever les prothèses métalliques, plombages,... - pas de bijoux, vêtements, chaussures difficilement biodégradables habiller le défunt avec des vêtements en matières naturelles (coton, lin), en proscrivant les dérivés de pétrole - linceul, plutôt que cercueil en carton recyclé, plutôt que cercueil en bois du pays non traité, plutôt que cercueil en bois exotique vernis -sans caveau, ni sarcophage, ni pierres tombales (souvent importées de Chine ou d'Inde)

Heureusement, il existe une pratique innovante, mais qui a déjà fait ses preuves, pour « partir » en ayant un impact positif sur l’environnement !

À Suivre...

Francis Busigny Ingénieur Conseil en Valorisation Soutenable des Eaux Pluviales et Résiduaires ainsi que des Déchets Biodégradables

+32 496 58 67 55 francis.busigny@laposte.net

 

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