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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 17:50

LE SOIR-IMMO DU 14 FÉVRIER 2008

Mis en ligne:mardi 26 février 2008

Prochaines(s) activité(s) en rapport avec un thème de cet article (eau (épuration)): Journée de l’eau

Signe d’une évolution des mentalités, le quotidien grand public Le Soir a publié un article consacré à la toilette sèche. Il expose de manière concise les problèmes écologiques liés à la chasse d’eau traditionnelle, et les différentes solutions de toilettes sèches, dont celle préconisée par les Amis de la Terre.

(article publié avec l’aimable autorisation du Soir)

Les W-C ne sont pas seulement les plus gros dévoreurs d’eau de la maison, ils rejettent également des déjections qui s’en vont polluer les rivières alors qu’elles pourraient fertiliser les sols. La toilette « sèche » se veut une alternative à ce non-sens écologique.

À lui seul, un W-C standard à réservoir de 9 litres cannibalise 1/3 de notre consommation d’eau, soit environ 40 litres par jour et par personne. À chaque fois que nous tirons la chasse, nous gaspillons 10 à 12 litres d’eau rendue potable à grands frais... Certes, de nombreux W-C sont aujourd’hui pourvus d’une chasse d’eau économique à double commande. On trouve aussi le « stop eau » qui permet de réduire la consommation d’eau des W-C puisque la quantité d’eau libérée par la chasse dépend du temps de pression exercé sur le bouton de la chasse d’eau.

Mais d’une manière générale les chasses d’eau posent problèmes : outre le gaspillage d’eau, elles sont également responsables du rejet de matières organiques dans la nature, ce qui explique en partie le fort taux de nitrates dans l’eau de ville. Or, ces mêmes déjections humaines pourraient servir à fertiliser les sols sous forme d’un compost naturellement riche en azote et en phosphore.

C’est le principe des toilettes sèches. Schématiquement, il s’agit d’une cuvette spéciale où les excréments sont mis à composter. À chaque utilisation, on ajoute dans le système des matériaux riches en carbone (de la sciure, des copeaux de bois ou de la paille) pour équilibrer la forte concentration en azote des urines et des matières fécales. Ces matériaux absorbent l’humidité et neutralisent les odeurs tout en facilitant l’aération du compost. Une fois par an, le compost (quelques seaux) doit être évacué. Ce système ne consomme presque pas d’eau et ne nécessite pas de raccordement à l’égout.

Même s’il existe différentes solutions, techniques de toilettes sèches, des plus simples aux plus compliquées, le prix d’achat moyen est d’environ 500 € pour un petit modèle et de 1.700 € pour un modèle muni d’un grand réservoir. La consommation d’eau, elle, est de moins de 1 m3 par personne et par an (de petites quantités sont nécessaires pour nettoyer le système), quinze fois moins qu’avec un W-C classique.

Une solution économique

Et à ceux qui fantasment sur la vieille cuvette dans la cabane au fond du jardin, qu’ils se rassurent : il existe un tas de modèles de toilettes sèches facilement aménageables chez des particuliers, notamment des modèles suédois dont le design très moderne n’a rien à envier à nos toilettes à chasse d’eau.

De la même façon, ce type de systèmes n’a pas seulement sa place à la campagne. Nombreux sont les heureux possesseurs d’un jardinet de ville (3 à 4 m2 suffisent) à avoir installé une toilette sèche dans leur maison pour fabriquer leur compost.

L’aspect le plus rebutant, pour ne pas dire rédhibitoire, reste celui des odeurs. Or, si on en croit ceux qui ont fait l’expérience d’en installer, ce système de toilette ne dégage pas d’odeurs si on prend soin de ne pas séparer les selles de l’urine et de bien recouvrir le tas de broyat (copeaux, sciure...).

ADMON WAJNBLUM

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